Le Fake Stream (streaming artificiel)
Tout d’abord, il faut dire que depuis une dizaine d’années, le streaming musical s’est imposé comme nouvelle manière de consommer la musique, et a grandement facilité la diffusion de nombreux projets musicaux..
Que ce soit le mélomane assidu ou l’auditeur occasionnel, chacun y trouve son compte. Troquer ses CDs contre une plateforme qui recense tous ses artistes favoris en un seul endroit ?
Quelle aubaine !
En s’étoffant, le catalogue musical disponible permet aux écouteurs d’avoir accès facilement à pléthore d’artistes et de nouveaux contenus divers et variés, regroupés au sein d’un seul compte utilisateur.
De même pour l’artiste qui débute son projet musical.
Plus besoin de passer par divers intermédiaires et moult péripéties, car aujourd’hui, les distributeurs deviennent (quasiment) l’unique interlocuteur entre l’artiste et les plateformes de streaming.
Il est donc facile de faire connaître sa musique en ligne, et même mieux : de la vendre !
Les outils de mise en ligne pour les musiciens facilitent grandement le processus de distribution.
Dorénavant, l’artiste peut conquérir le monde en touchant des millions d’utilisateurs !
Ainsi, l’offre et la demande s’accroissent. Et bien que l’apparition d’un nouveau médium apporte de nouvelles manières de consommer, elle apporte aussi de nouvelles façons de resquiller…
Mentionnons que c’est l’une des facettes cachées et illégales du streaming que nous allons explorer aujourd’hui : le Fake Stream (streaming artificiel).
Le Fake Stream, kesako ?
Somme toute, le «Streaming artificiel», «Fake Stream», est un processus par lequel un produit (single / EP / album…) voit son nombre de lectures augmenter de façon non-naturelle via l’intervention de bots, de scripts, ou humaine, en totale déconnexion avec le nombre réel d’écouteurs “organiques”. Les écoutes sont donc comptabilisées comme fausses, “artificielles”.
Ainsi, il existe plusieurs manières d’augmenter artificiellement le nombre d’écoutes. La plupart du temps, des entreprises proposent d’acheter des “streams” (ce qui peut paraître paradoxal). Contre une somme d’argent, on vous promet de générer *tant* de lectures sur vos musiques. Concrètement, des programmes informatiques appelés “bots”, vont écouter en boucle telles ou telles chansons afin de générer des streams, et par conséquent, augmenter la visibilité du produit concerné, et donc les revenus générés pour l’artiste.
Pourquoi est-ce mal?
Alors soyons clairs : aujourd’hui l’achat de streams et le fake stream : c’est totalement illégal.
Les problèmes liés aux écoutes artificielles sont multiples.
Le Fake streaming va tout d’abord fausser la réalité. Les statistiques affichées, et la fanbase de l’artiste seront biaisées et non représentatives de la réalité. Ce processus manipule les utilisateurs et simule une certaine notoriété de l’artiste, qui est fausse et inexistante.
Ensuite, on pourrait se dire : “L’artiste prend des risques, tant pis pour lui s’il se fait avoir”. Le problème est que l’artiste prend des risques pour lui-même, mais ses actions affectent aussi négativement l’écosystème qui l’entoure.
Comme le souligne Eric Drott, Professeur à l’Université du Texas à Austin et auteur de l’article “Fake Streams, Listening Bots, and Click Farms : Counterfeiting Attention in the Streaming Music Economy”, l’argent généré par le fake stream ne change pas la part des revenus générés par les streams que Spotify garde pour lui-même.
Ce qui signifie par ricochets que le pot total des revenus générés par la plateforme doit être partagé entre les artistes honnêtes et les artistes frauduleux (en tout cas à court terme).
Ce qui a pour conséquence de réduire le pourcentage de rémunération des plateformes envers les artistes qui jouent le jeu (la grande majorité, heureusement !).
On peut en déduire que l’action d’une minorité impacte négativement la grande majorité, et ce, sur la durée, car le Fake Streaming reste un problème de fond qui subsiste dans le temps.
Par ailleurs, l’artiste fait prendre des risques à son distributeur, car il faut bien comprendre que le distributeur est celui qui met en ligne le produit ! De ce fait, il est en quelque sorte le “garant” des produits qu’il distribue, et surtout de la conformité et de la légalité de ces derniers vis-à-vis des plateformes ! Aussi bien en termes de droit d’auteur, que de potentiel Fake Stream…
D’après une analyse empirique de Louis Posen, fondateur des labels Hopeless Records et Sub City Records, il estime que le Fake Streaming représenterait environ un montant de 300.000 USD par an, soit 4% du streaming global
La fausse bonne idée du fake stream
C’est pourquoi, dans sa démarche qualité, Wiseband intègre chaque produit dans son processus de détection de produits potentiellement frauduleux en amont, et en aval de la distribution d’un produit.
En effet, tout au long de ses années d’existence, à travers son expérience et son engagement qualité, Wiseband a pu établir une liste de points-clés et de critères, tels des garde-fous, pour détecter en amont les produits grandement susceptibles de faire l’objet de streaming artificiels.
Lorsque des produits sont repérés comme faisant l’objet de Fake Stream, vous enfreignez les conditions de distribution que vous contractez avec Wiseband.
Par conséquent, vous vous exposez au/à :
1 : retrait de votre musique des plateformes
2 : non-versement des revenus générés
3 : la suppression de votre compte chez Wiseband
Nuances à faire : La promotion et la publicité
Comme on peut le constater, s’essayer au fake stream c’est tenter le diable : cela parait alléchant, mais vous ne ferez que accélérer votre chute, et l’illusion du “Pay-for-Play”, littéralement de “payer pour jouer”, ne dure qu’un temps. Cependant, après la lecture de cet article, vous êtes sûrement en train de vous demander : “Mais alors comment bien faire pour porter mon projet auprès d’une plus grande audience de manière totalement honnête et légale ?”
Pour cela, il y a plusieurs moyens très simples, en gardant à l’esprit que le TRAVAIL et la RIGUEUR paient.
Voici donc quelques astuces rapides qui vous permettront de mettre toutes les chances de votre côté :
- Proposez un projet musical de qualité, bien enregistré, et si possible qui sorte des sentiers battus
- Créez vos pages de réseaux sociaux, votre page Youtube, et animez-les
- Uploadez votre morceau bien EN AVANCE, c’est crucial pour bien préparer votre sortie digitale et prétendre à l’intégration de playlist*
- Justement, préparez votre pitch si votre morceau est sélectionné par notre équipe éditoriale pour l’intégration de playlist*
- Demandez votre Wisepage de pré-save, et partagez-la le plus possible !
- Espacez vos différentes sorties d’environ 3 semaines (pour plusieurs singles par exemple)
*Service gratuit sous conditions
Pour aller plus loin : la promotion et la publicité
Notre ADN chez Wiseband, c’est d’aider un projet musical indépendant à rencontrer son public, le plus grand qu’il soit (tant qu’à faire) !
En plus du placement en playlist*, nous proposons des solutions de promotion et de publicité ciblées sur diverses plateformes.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site !
*Sous certaines conditions