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Ludovic

Digital Marketing Assistant

15 Avr, 2022

Le festival South By South West se tient chaque fin d’hiver à Austin (Texas), capitale de la musique live. SXSW est un des plus grands festivals américains, avec plus de 500 groupes programmés chaque année mais aussi des centaines de conférences traitant des nouvelles technologies (NFT, web 30 et metaverse étaient à la fête cette année). Pour la cinquième édition consécutive, Romain Lejeune et Dorota Kuszewska des Blind Suns étaient sur les scènes du festival. Ils ont créé à Austin une forte communauté qui les aide à développer leur présence internationale.

Comment a commencé votre aventure SXSW ?

Romain : J’y suis allé pour la première en 2013 avec mon label, Wild Valley car les villes d’Angers et d’Austin sont jumelées. Et j’ai donc été invité à participer au sein d’une délégation angevine. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré Wiseband pour la première fois !

J’ai vite compris que SXSW était un des plus gros festivals américains pour les artistes indépendants et mon objectif a alors été d’y jouer avec les groupes de mon label et, dès l’année suivante, j’ai postulé. Les artistes du monde entier peuvent s’inscrire sur la plateforme de SXSW. Ils y a énormément de candidatures.

Et The Blind Suns été sélectionné ?


Romain: We were finally selected in 2016, knowing that The Blind Suns was created in 2014, so it was pretty fast! It was a very big springboard for us because we were selected in « Highlights », with a banner on the festival website.

Il faut savoir qu’il y a plus de 500 groupes programmés et quand tu es dans les « Coup de coeur » on te voit mieux ! Depuis, on écrit directement au programmateur sur son adresse email, on ne passe plus par la plateforme ! On est revenu chaque année sauf en 2020 et 2021 où il n’y a pas eu de festival, à cause du Covid.

Et de là, vous vous êtes créé toute une communauté à Austin Texas ?

Dorota : Oui, nous avons été adoptés, on a quasiment une famille là-bas ! Tout a commencé avec Austin Angers Creative et de là, grâce à une amie, Samantha, qui est aussi bookeuse, on a pu monter des dates en marge du SXSW. Elle nous a présenté plein de gens, ça a fait boule de neige… Et maintenant, chaque fois qu’on va à Austin, on est comme chez nous !

Mais cette année, il y avait un peu moins de monde que d’habitude suite au Covid. En général on fait une bonne douzaine de concerts, là, nous en avons eu sept.

Les concerts sont toujours des concerts très courts, 30 minutes ?

Romain : C’est une spécificité américaine d’avoir des sets très courts avec peu de temps pour les balances et beaucoup de groupes qui jouent sur une même soirée. Quand tu as juste une première partie en France, tu as facilement 5 ou 6 groupes aux Etats-Unis et tous jouent sur le même back line. Tu dois être rapide et efficace sur la balance.

Ca apprend à aller à l’essentiel, à ne pas être dans la technicité ou dans le détail. L’énergie que tu vas avoir sur scène, le show, c’est ça qui va vraiment prévaloir. 

Vous l’avez appris sur le tas ?

Romain : Ca n’a pas été évident au début parce qu’on venait avec nos habitudes de jeune groupe français. Quand tu es accompagné en Smac, comme nous l’avons été au Chabada, tu bénéficies de conditions techniques hyper confortables.

Si tu es habitué à ce confort et que tu arrives aux Etats-Unis dans des tous petits clubs avec du matériel que tu ne connais pas et des techniciens qui font ça à la va vite, tu es vite perdu ! En plus, pour les premières fois devant un public américains, tu te mets la pression, ce n’est pas évident. Mais au fur et à mesure on s’en est bien sorti et maintenant on n’a plus du tout le trac, on a du métier !

Dorota : D’autant que le public est très réceptif et très expressif et ça encourage aussi énormément pour se sentir à l’aise. C’est très plaisant de jouer devant les Américains.

C’est votre 5ème SXSW, ça vous a aidé à vous développer au Texas, aux Etats-Unis ?

Romain : Le marché américain est très difficile, c’est sans doute le plus difficile du monde. Signer avec un label et entrer en airplay sur les radios, c’est presque mission impossible, surtout pour un groupe étranger. Par contre, il y a beaucoup d’opportunités de concerts. On a pu tourner pas mal, d’Austin à Los Angeles. On a aussi joué plusieurs fois à New York.

Aussi, ces concerts nous ont ouvert des opportunités ailleurs. On a pu jouer en Asie et en Europe. C’est cette expérience américaine et aussi l’image internationale qu’elle nous a apporté qui nous a permis de franchir les frontières et de faire plein de festivals, d’Angleterre jusqu’en Inde ou en Estonie. Le SXSW a été un vrai argument.

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